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La saison de la vodka

C’est la période de Noël et du Nouvel An, mais je dois avouer que la date la plus importante pour moi reste le Solstice d’Hiver. Il se situe autour du 21 Décembre, date de l’entrée dans l’hiver sur nos calendriers, et correspond au jour le plus court et donc à la nuit la plus longue de l’année. A partir de là, les jours commencent à rallonger. Voilà plusieurs millénaires que les humains célèbrent cette date sous bien des formes différentes et il n’est guère surprenant que dans bien des religions et des cultures à travers l’histoire et le monde, la fête la plus importante se situe autour de cette date-là. 
 
De la même façon qu’il est toujours un peu paradoxal de voir les jours raccourcir alors que l’été commence le 21 Juin, il est étrange de voir les jours rallonger alors que nous entrons au cœur de l’hiver.
 
L’hiver est installé ici dans le sud de la Norvège et nous avons eu quelques semaines de froid constant en cette fin d’année, autour des -10°C. Dans ces conditions, le moindre brin d’air en l’absence de soleil fait geler l’aquarelle sur le papier presque instantanément. Il est donc temps de peindre à la vodka ! Et oui, ça abaisse le point de gel et permet de continuer à peindre confortablement. Le comportement des différents pigments changent, certains sont moins miscibles que d’autres. La technique humide devient plus compliquée mais cela oblige à des choix plus direct, à aller davantage droit au but. Ici, une aquarelle de terrain, d’un jeune Goéland cendré, posé sur la glace peint entièrement avec de la vodka, pas une goutte d’eau !

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Chouette hulotte- Norvège - 2020

Observateur observé

Nous sommes mercredi dernier. Je pars pour deux jours dans les montagnes, les mêmes montagnes où j’avais surpris un élan il y a quelques semaines de cela. Je veux revoir le grand cervidé mais je termine le premier jour complètement bredouille. J’ai parcouru la zone en tous sens : pas âme animale qui vive. Le

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Dans le coin de l’œil

Il y a une part d’instinct dans certaines observations. J’ai passé la journée à chercher. A l’œil nu, aux jumelles, j’épluche les angles de ces tourbières rocailleuses. Aucun animal ne semble vivre ici mais il sont pourtant là. Quelques traces, quelques laissées. Et puis, c’est si vaste et paisible. Je ne peux pas imaginer que

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Sur le seuil

« L’identification n’est que la porte d’entrée du naturalisme et j’ai le sentiment d’être resté sur le seuil. Toute ma vie, j’ai fait des listes. J’ai identifié, oiseaux après oiseaux, par centaines, par milliers, apprenant au passage quelques faits sur leur biologie. Mais que sais-je vraiment de la vie des animaux que j’observe, au-delà de

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