Le timing était pourtant parfait. Le printemps était là, puissant de tout ce renouveau. Une neige encore épaisse fondait à vue d’œil. Les oiseaux migrateurs venaient d’arriver, un concert de Pic noirs, épeiches, de Grives mauvis et draines. La débâcle avait libéré la rivière des glaces, laissant place aux Loutres, aux Garrots et Harles bièvres.
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La saison de la vodka
C’est la période de Noël et du Nouvel An, mais je dois avouer que la date la plus importante pour moi reste le Solstice d’Hiver. Il se situe autour du 21 Décembre, date de l’entrée dans l’hiver sur nos calendriers, et correspond au jour le plus court et donc à la nuit la plus longue de l’année. A partir de là, les jours commencent à rallonger. Voilà plusieurs millénaires que les humains célèbrent cette date sous bien des formes différentes et il n’est guère surprenant que dans bien des religions et des cultures à travers l’histoire et le monde, la fête la plus importante se situe autour de cette date-là.
De la même façon qu’il est toujours un peu paradoxal de voir les jours raccourcir alors que l’été commence le 21 Juin, il est étrange de voir les jours rallonger alors que nous entrons au cœur de l’hiver.
L’hiver est installé ici dans le sud de la Norvège et nous avons eu quelques semaines de froid constant en cette fin d’année, autour des -10°C. Dans ces conditions, le moindre brin d’air en l’absence de soleil fait geler l’aquarelle sur le papier presque instantanément. Il est donc temps de peindre à la vodka ! Et oui, ça abaisse le point de gel et permet de continuer à peindre confortablement. Le comportement des différents pigments changent, certains sont moins miscibles que d’autres. La technique humide devient plus compliquée mais cela oblige à des choix plus direct, à aller davantage droit au but. Ici, une aquarelle de terrain, d’un jeune Goéland cendré, posé sur la glace peint entièrement avec de la vodka, pas une goutte d’eau !
Adrien
Goéland cendré sur la glace
Aquarelle de terrain, 31 x 41 cm
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Croire encore au printemps
Le timing était pourtant parfait. Le printemps était là, puissant de tout ce renouveau. Une neige encore épaisse fondait à vue d’œil. Les oiseaux migrateurs venaient d’arriver, un concert de Pic noirs, épeiches, de Grives mauvis et draines. La débâcle avait libéré la rivière des glaces, laissant place aux Loutres, aux Garrots et Harles bièvres.
Rendez-vous dans un an
Ça laisserait presque croire à une habitude, mais pourtant, quelle sont les chances ? Ils sont rares dans cette région, a tel point qu’il est interdit de les chasser. La majorité des habitants ne les ont jamais vus, même après des décennies à randonner dans ces montagnes. C’est le plus gros de nos mammifères terrestres et
Garder la brèche ouverte
Faucon pèlerin au loin dans la brume de chaleur. Comme souvent dans ces cas-là, je dessine trop grand. Il est petit, trop petit, dans l’oculaire de ma longue-vue. Je le peins pourtant en grand sur ma feuille de trente par quarante centimètres. Conséquence habituelle, je m’agace de ne pas voir sur mon faucon tous les